Mépris et mensonge
En septembre 2018, lors des Journées du patrimoine, Macron était interpellé par Jonathan, jeune titulaire d’un CAP d’horticulture sans travail. Cinglant, le président lui avait lancé : « Je traverse la rue, je vous en trouve ! »
Un an plus tard, le jeune travailleur ainsi médiatisé en avait trouvé, lui aussi. Mais, loin d’accéder à un CDI, il avait enchaîné les emplois saisonniers, en tant que cariste, prêt à se déplacer à des centaines de kilomètres.
Cela n’a pas suffi à Macron qui, quatre ans et demi plus tard, a osé lui décocher encore une flèche venimeuse, dans son interview au Parisien. Affichant le même mépris, Macron a menti : « À l’époque, il [Jonathan] n’a jamais traversé la rue, il a refusé plein de jobs et n’a jamais voulu bosser dans un autre secteur. » Ce que Jonathan peut penser de Macron, des milliers de voix l’ont crié dans la rue.