Flagrant délit de mensonge ?26/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2856.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Flagrant délit de mensonge ?

« Côté immigration, nos procédures sont beaucoup trop longues. Les délais explosent, les gens finissent par trouver un travail, s’établissent et sont protégés par d’autres règles. Donc, ça ne marche plus », a osé dire Macron dans son interview au journal Le Parisien.

Fuyant la misère ou la répression, de nombreux travailleurs se retrouvent dans les pays européens, après avois couru parfois les pires risques pour leur vie. Ils trouvent du travail dans des conditions souvent difficiles, pour ne pas dire plus. C’est le cas de nombreux travailleurs, dont ceux de DPD, Chronopost et RSI, organisés dans le collectif de sans-papiers de Vitry-sur-Seine et en grève depuis plus d’un an pour demander leur régularisation.

Il y a un peu plus de six mois, à la demande de la députée communiste Elsa Faucillon, une délégation a été reçue par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Celui-ci a dit qu’il allait examiner les dossiers « de la façon la plus humaine », précisant qu’il voulait « être gentil avec les gentils » et qu’il donnait un récépissé provisoire aux 83 grévistes de RSI Gennevilliers, à titre « expérimental ».

Le 7 avril, le cabinet de Darmanin a fait que seuls 18 d’entre eux allaient recevoir une réponse favorable. Les 65 restants se retrouveraient donc de nouveau expulsables. Dans Le Parisien, un des porte-parole des sans-papiers dénonçait :« Nous sommes très, très en colère. Depuis six mois, on travaille en règle, sous notre vraie identité et on se retrouve expulsable ? On a tout fait dans les règles et cela va se retourner contre nous ! »

Tous ont retrouvé du travail dans le bâtiment, la restauration…alors qu’ils travaillaient déjà avant. Mais il n’a pas du tout été tenu compte de ces six mois de travail. L’arbitraire le plus total a régi ces courriers et c’est le gouvernement qui vient de rendre des dizaines de salariés… sans papiers.

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