Dans les entreprises

Sanofi : débrayages pour l’emploi et les salaires

Dans ce trust de l’industrie pharmaceutique riche à milliards, depuis la première réunion de négociation annuelle obligatoire (NAO) le 15 novembre, les salariés de plusieurs sites se sont mobilisés pour l’embauche des travailleurs en contrat précaire, des augmentations conséquentes de salaire et leur indexation sur les prix.

débrayages pour l’emploi  et les salaires

Ce groupe de près de vingt mille salariés en France en compte trois mille sept cents en contrat précaire. La pression permanente et le sous-effectif dégradent toujours plus les conditions de travail et le ras-le-bol était depuis longtemps palpable.

Les propositions ridicules de la direction pour l’ensemble du groupe, après six années pratiquement sans augmentation, ont convaincu les salariés de quinze sites, de la production à la distribution, de se mobiliser : des débrayages de deux à huit heures, des piquets de grève, des manifestations et des rassemblements étaient au programme jusqu’au 23 novembre, date de la deuxiè­me réunion NAO au siège du groupe, à Gentilly, en banlieue parisienne. Du site de Marcy-l’Étoile, près de Lyon, à celui de Val-de-Reuil en Normandie, en passant par ceux de Vitry-sur-Seine, Amilly ou Maisons-Alfort en région parisienne, plus de 2 500 travailleurs ont fait grève ou débrayé.

Plus de 300 grévistes des différents sites se sont retrouvés devant le siège aux cris de « Embauchez les précaires, augmentez les salaires » et « De l’argent il y en a, dans les caisses de Sanofi ». L’entreprise avait demandé l’aide de l’État et un comité d’accueil de pas moins de 12 cars de CRS protégeait l’entrée et ses abords. Ils n’ont pas hésité à user des lacrymos et des matraques contre les travailleurs venus exiger leur dû en direct à la direction. Le siège haut standing a été visité par les 300 salariés en colère sans que la direction daigne se montrer.

Celle-ci ne lâchant rien, ou si peu, sur les salaires et l’emploi, les grévistes se sont quittés bien décidés à poursuivre et amplifier le mouvement.

La lutte continue pour obtenir les embauches et les augmentations de salaire. À Vitry, lundi 28 novembre, les travailleurs mobilisés ont voté la poursuite du mouvement pour toute la semaine.

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