Cette hausse devrait concerner non seulement les TGV mais aussi les trains Intercités. Elle concerne aussi des abonnements professionnels et de loisirs.

De plus, pour bénéficier d’un échange ou d’une annulation gratuite, le délai passera de trois à six jours avant le voyage, ce qui pénalisera les centaines de milliers de voyageurs contraints d’annuler un voyage dans la dernière semaine. Enfin, ces frais d’échange ou d’annulation passeront de 15 à 19 euros, soit une hausse de 26 %. Une famille de quatre personnes a ainsi payé près de 80 euros pour l’annulation d’un voyage prévu la semaine suivante.

La SNCF prétend en contrepartie geler les tarifs des trains Ouigo. Mais, outre qu’ils ne concernent que 20 % des TGV, ils sont souvent indisponibles sur les créneaux les plus populaires.

Les tarifs de la SNCF sont absolument opaques puisque, en application de la politique de Yield Management, les prix sont désormais fixés en fonction de la demande des voyageurs et que deux personnes assises dans la même rame ont peu de chances d’avoir payé le même tarif, en fonction de la date ou l’heure de leur réservation. Il est donc vraisemblable que, sous la moyenne de 5 %, se cachent des hausses spectaculaires les week-ends et les vacances scolaires.

Face à la hausse des prix des transports, comme de tous les biens de consommation populaire, le seul bouclier solide sera l’augmentation générale des salaires et leur indexation sur les prix.