À Aramon : de l’argent il y en a, sur les comptes du patron30/11/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/11/2835.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À Aramon : de l’argent il y en a, sur les comptes du patron

À l’appel de l’intersyndicale CGT, CFDT et CGC, des travailleurs du centre d’Aramon, dans le Gard, ont décidé de se mettre en grève.

Comme beaucoup de leurs collègues d’autres sites, ils sont révoltés de la situation actuelle : le groupe Sanofi, qui a distribué 4 milliards à ses actionnaires, n’embauche pas assez de CDI et, à Aramon, 120 salariés sont maintenus dans la précarité. Les grévistes demandent leur embauche en CDI, car ils occupent des postes pérennes.

Ils subissent par ailleurs une baisse de leur pouvoir d’achat sans précédent : leurs salaires n’ont été augmentés que deux fois de 1 % pendant les dix dernières années. Ils ont chiffré leur perte et demandent 500 euros net mensuels pour tous ainsi qu’une prime de 10 000 euros sur les résultats exceptionnels du groupe.

Ils sont en grève reconductible, qui peut aller, au choix, de deux à huit heures, depuis le 16 novembre, comme près de 2 500 de leurs collègues du groupe en France. Suite à une assemblée générale le 25 novembre, ils ont distribué un tract devant l’usine et ont organisé un rassemblement réussi au portail. Au bout de plusieurs réunions, la direction fait la sourde oreille et le compte n’y est vraiment pas ! Elle propose 3 % d’augmentation collective et une prime de 2 000 euros appelée « prime de partage de la valeur ». Rien à voir pourtant avec les milliards que se partagent les actionnaires ! De plus cette prime, absolument injuste, est au prorata du temps de présence.

Sur l’emploi c’est pareil : la direction annonce seulement 250 embauches en CDI alors que près de 3 700 personnes sur le groupe sont en contrat précaire. Les travailleurs ont toutes les raisons de continuer leur mobilisation.

Les grèves ont continué pendant tout le week-end. Lundi 28 novembre, ils se sont retrouvés pour distribuer un tract.

Mardi 29 au matin, ils étaient une centaine devant l’usine pour accueillir des délégations de travailleurs de Sanofi Sisteron et de ­Sanofi Vitry. Lors de l’assemblée générale, le vote était clair : la grève continue.

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