Voitures électriques : protéger l’environnement… ou électriser les profits21/09/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/09/2825.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Voitures électriques : protéger l’environnement… ou électriser les profits

Samedi 17 septembre, la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle – dont trois des quatre réacteurs sont à l’arrêt ! – organisait une journée spéciale promotion de la voiture électrique, avec la présence de nombreux stands de concessionnaires automobile.

Aujourd’hui, on nous vante les voitures électriques propres, écologiques, respectueuses de l’environnement, avec la même conviction qu’il y a quelques années PSA expliquait que l’air qui sortait des pots d’échappement équipés de filtres à particules était plus pur que celui qui rentrait dans le moteur.

Moins polluantes les voitures électriques ? C’est à voir ! Étant très lourdes, elles génèrent sur les routes, par l’usure des revêtements et des pneus, bien plus de particules fines que les modèles à essence similaires. La production de ces véhicules est bien plus gourmande en énergie, plus de la moitié de l’électricité est produite dans le monde à partir des combustibles fossiles. Sans compter les conditions effroyables dans lesquelles sont exploités les 40 000 enfants qui creusent la terre au Congo pour en extraire le cobalt utilisé pour les batteries.

Et puis encore faut-il avoir du courant pour que ces véhicules électriques puissent rouler ! Ainsi, en Californie, qui est à la pointe dans les véhicules électriques, les autorités ont interdit depuis le 1er septembre de recharger les voitures électriques de 16 heures à 21 heures : l’État manque de courant et craint la grande panne comme il y a quelques années.

La transition énergétique est un prétexte à des subventions directes aux industriels pour construire des usines de batteries et moderniser des usines de production de voitures, ou indirectes via des primes versées aux acheteurs de véhicules électriques. C’est autant de moins pour les services publics.

D’un côté, on nous recommande de ne pas allumer le four de la cuisinière ou de vivre dans le noir, de l’autre, les capitalistes de l’automobile poussent ceux qui en ont les moyens à acheter des voitures électriques sans savoir si on pourra les faire rouler. Un bon résumé de la folie de la société capitaliste.

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