Retraites : nouvelle attaque en préparation21/09/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/09/2825.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : nouvelle attaque en préparation

Pour démentir l’image d’un président hésitant, le 12 septembre, Macron s’est déclaré prêt à faire passer la réforme des retraites dès cet automne au moyen d’un amendement à la loi de financement de la Sécurité sociale.

Le camp présidentiel s’est partagé entre ceux qui se groupent autour du patron et ceux qui se sont déclarés opposés à un « passage en force » comme Bayrou.

Macron voudrait donner l’impression qu’il garde un cap alors qu’il navigue à vue depuis des mois, pris entre la crise énergétique, l’inflation et la préoccupation d’éviter une explosion sociale. Il est aussi à la recherche de pistes pour faire payer aux travailleurs les dépenses d’indemnités inflation, de remises carburant ou de bouclier énergétique, qui ont toutes fini leur course dans les caisses patronales.

Faire travailler les salariés plus longtemps ou baisser les retraites de ceux qui n’auront pu cotiser suffisamment, cela constituerait un cadeau de choix pour le Medef, quoique celui-ci, inquiet du risque de contestation sociale, n’en ait pas fait une priorité immédiate. Cela permettrait à l’État d’économiser sur les pensions de ses salariés, et aussi sur les impôts et taxes affectés en tout ou partie aux retraites, qui représentent 14 % de leur financement total : près de 50 milliards d’euros par an. .

La réforme Macron s’ajouterait d’ailleurs à celle qui est toujours en cours, qu’on doit à Marisol Touraine, ministre de Hollande, et qui augmente la durée de cotisation pour une carrière complète d’un trimestre tous les trois ans jusqu’en 2035. Elle atteindra 43 ans pour les travailleurs nés à partir de 1973.

La Nupes, qui critique le projet de Macron, ne combattra pas l’application de la réforme Touraine, adoptée en 2013 grâce aux votes d’Olivier Faure et de ses amis du PS et avec l’abstention des députés écologistes, deux des trois principales composantes de la Nupes.

Autant dire que ce n’est pas en confiant leur avenir à une future et hypothétique majorité de gauche que les travailleurs mettront fin à ces attaques incessantes. Seule une mobilisation de l’ensemble du monde du travail permettra d’ouvrir d’autres perspectives.

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