Dans les dépôts de bus23/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2795.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dans les dépôts de bus

La grève a été bien suivie, voire forte dans certains dépôts, comme Lagny, les Lilas, Montrouge, Massy.

L’annonce du 0,4 % d’augmentation n’a fait qu’aggraver le mécontentement lié à une autre négociation, étalée sur des mois, visant à instaurer de nouvelles conditions de travail dès juillet 2022 pour les chauffeurs de bus : six jours de repos en moins, la forte augmentation du temps de conduite, davantage d’horaires avec une coupure importante au milieu, la perte de primes, etc. La direction et certains syndicalistes ont longtemps entretenu l’illusion qu’il y aurait une belle augmentation de salaire en contrepartie, qui s’avère n’être que de 58 euros par mois.

La perspective de travailler plus pour être finalement transférés dans des filiales en 2025 inquiète, alors que la direction met le paquet pour enjoliver son projet, tout en menaçant de l’imposer sans aucune augmentation si des syndicats ne signent pas.

Dans le même temps, cela fait des mois que le travail sur les lignes de bus est chaotique à cause du manque d’effectif. Les horaires des services sont dégradés, des bus n’ont pas de chauffage, ou pas de radio, les conditions de circulation empirent, la hiérarchie sanctionne à la moindre occasion.

Fin de mois de plus en plus dures, casse des conditions de travail : tout cela fait partie d’une attaque patronale générale contre l’ensemble des travailleurs du transport. Cette journée réussie du 18 février peut redonner confiance dans la capacité à se mobiliser largement pour envoyer à la poubelle le projet d’augmentation du temps de conduite, et pour la hausse des salaires rendue vitale face à l’augmentation des prix.

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