ID Logistics – Dourges : la colère s’est exprimée23/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P10-3_ID_Logistics_Dourges_20220221.jpg.420x236_q85_box-106%2C0%2C794%2C387_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ID Logistics – Dourges : la colère s’est exprimée

Illustration - la colère s’est exprimée

L’entreprise de transport et de logistique ID Logistics compte plus de 5 000 salariés dans le pays.

Mercredi 16 février, des piquets de grève se sont organisés sur Dourges, dans le Pas-de-Calais, dès 5 heures du matin. La grève s’est répandue dans de nombreux entrepôts du Nord, dans les régions parisienne et lyonnaise, et dans le Sud. Il était marquant qu’y participaient des travailleurs qui n’avaient jamais fait grève, comme ceux des bureaux.

Depuis des années, le groupe grossit, rachète des entreprises en France et dans le monde, jusqu’aux États-Unis. Les actionnaires ne s’y trompent pas : les dividendes sont copieux. Le principal actionnaire, Éric Hémar, a vu sa fortune passer de 79 millions d’euros en 2012 à... 650 millions en 2020.

Avant les négociations annuelles obligatoires (NAO) du groupe, il y avait déjà une certaine ambiance : des travailleurs discutaient entre eux qu’il faudrait de vraies augmentations de salaire. Pour 2022, la direction avait dit qu’il n’y aurait pas de prime d’intéressement. Lors de la réunion des NAO, elle a proposé 40 euros brut et une prime de 750 euros. Même si c’était plus que les 15 ou 20 euros habituels, la colère s’est exprimée sur plusieurs sites, relayée par des militants syndicaux.

La direction générale du groupe s’est dite offusquée, ne comprenant pas pourquoi il y avait tant de grévistes. Une heure après le début de la deuxième réunion des NAO, la direction proposait 50 euros brut et 800 euros de prime, ainsi que certains droits supplémentaires comme une journée décès pour les salariés et l’augmentation de 30 centimes de la prime panier.

Bien sûr, les 50 euros brut par mois et les 800 euros de prime sont bien insuffisants face à l’augmentation des prix. Mais en faisant grève, les salariés ont senti qu’ils étaient une force. La direction en a d’ailleurs bien conscience, et elle cherche à diviser par tous les moyens. Par exemple, des salariés des entrepôts ID Logistics/Amazon ne sont pas concernés par les NAO, alors qu’ils appartiennent au groupe. Aux travailleurs de la partie transport, la direction ne propose que 400 euros de prime.

Cette grève est une étape dans la lutte qu’il faudra mener pour imposer aux actionnaires de vraies augmentations des salaires.

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