BNP : profits historiques04/08/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/08/2766.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

BNP : profits historiques

La BNP Paribas a réalisé 2,9 milliards d’euros de bénéfice net, uniquement sur le deuxième trimestre de 2021. C’est du jamais vu dans l’histoire de la banque.

Ces résultats sont en forte hausse par rapport à l’année dernière (+26,6 %) mais aussi par rapport au deuxième trimestre 2019 (+17,9 %), c’est-à-dire avant l’apparition du Covid. Des hausses spectaculaires qui sont dues en partie à un prélèvement toujours plus élevé sur le dos des classes populaires.

D’abord avec la réduction des effectifs. La banque continue de fermer des agences au rythme de cinquante par an et de tailler dans les effectifs : près de 10 000 suppressions de postes en trois ans, soit un sur vingt, dont 3 000 en France.

Les prêts aux particuliers représentent pour la banque 377 millions de bénéfice net en France et 317 millions en Belgique. Cela représente une petite partie seulement des bénéfices de la banque. Mais ce domaine a connu les plus fortes hausses : +78,2 % en un an. Les frais de commissions, c’est-à-dire les agios en cas de découvert ou les frais de rejets de chèque, engendrant des pénalités pouvant aller jusqu’à 50 euros, constituent aussi une bonne part de ces bénéfices. Et comme les ménages populaires doivent de plus en plus avoir recours à un crédit pour faire face à leurs dépenses, les crédits renouvelables qui permettent de payer une dépense imprévue sont les plus fortement taxés. Pour un crédit de 2 000 euros, la banque prend 194,08 euros d’intérêts, et encore, si le crédit est remboursé au bout d’un an !

La BNP profite aussi de la bonne santé financière des entreprises à qui elle prête de l’argent ou dans lesquelles elle investit, avec ses propres capitaux ou avec ceux qu’elle gère dans ses fonds d’investissements, et qui ont renoué avec les profits. Ces activités lui ont rapporté 1,63 milliard, soit 54 % de plus qu’en 2019.

La BNP prévoit de verser pour l’année 2021 la moitié de ses bénéfices net à ses actionnaires. Un joli pactole, issu à la fois de l’exploitation des travailleurs et d’un prélèvement sur leurs revenus.

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