Ces jeunes exprimaient leur refus d’appliquer la décision préfectorale de couvre-feu à partir de 19 heures. Contre la recrudescence de l’épidémie de Covid dans l’île, le préfet a en effet pris de nouvelles mesures de confinement.

Ces jeunes avaient répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux d’organiser un « vidé marron » (un défilé interdit avec tambour et musique). Quelques drapeaux indépendantistes rouge-vert-noir étaient brandis. C’est lorsque la police est intervenue à coups de grenades lacrymogènes que les incidents ont commencé.

Les forces de police ont cherché à empêcher les manifestants de regagner la voie principale du quartier. Les jeunes ont résisté. Quelques poubelles et cinq voitures ont été brûlées. Des manifestants ont aussi mis le feu à une pharmacie et à un centre de vaccination situé à l’entrée de Fort-de-France, montrant leur opposition à l’obligation vaccinale. Plusieurs commerces ont aussi été saccagés et pillés. Cette fois encore, des tirs à balles réelles contre les policiers ont eu lieu.

Dans la révolte des jeunes pauvres des quartiers, dont certains vont piller les magasins, c’est un sentiment d’oppression sociale et coloniale qui s’exprime. Les véritables incendiaires sociaux sont les Macron et le monde des riches patrons et des riches békés. C’est aussi à ces gens, qui ont tous les pouvoirs, que ces jeunes s’opposent à leur manière.