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Leur société
Luxe : une industrie qui ne connaît pas la crise
Avec 5,3 milliards d’euros de bénéfice net pour LVMH au premier semestre 2021 et 1,17 milliard pour la seule marque Hermès, l’industrie du luxe réalise des profits en nette hausse par rapport à 2019.
Pendant la crise du Covid elle a tourné à plein régime. Satisfaire la soif de luxe des riches justifiait que les travailleurs prennent des risques en continuant à aller au travail. L’exemple d’Hermès est emblématique. Le bout de chiffon appelé « Carré Hermès » est vendu jusqu’à 385 euros. Un sac à main coûte en moyenne dans les 6 000 euros. Mais il ne s’agit là que de produits de consommation, pour ainsi dire, courants. Pour un supplément de 450 000 euros, le constructeur automobile Bugatti propose d’habiller l’intérieur en cuir d’un de ses modèles avec la griffe d’Hermès.
Le nombre de ceux qui ont les moyens de s’acheter de tels produits, ainsi que leur fortune, augmente. Aucun gouvernement n’exige d’eux qu’ils se serrent la ceinture, et il n’y a pas à chercher ailleurs les raisons des superprofits du secteur.