Mais depuis un an, alors que la production a repris à plein régime, un grand nombre de ces contrats, servant principalement à la rénovation et à la maintenance des installations, n’ont pas été remis en place.

Pour les travailleurs de la sous-traitance, cela veut dire moins d’emplois. Et pour les travailleurs d’ArcelorMittal, ce manque d’entretien des installations implique des conditions de travail très dégradées. Des zones avec de nombreuses poussières très irritantes sont, par exemple, beaucoup moins nettoyées.

La charge de travail des agents de maintenance a aussi beaucoup augmenté. La direction leur demande d’effectuer des tâches jusqu’à présent prises en charge par leurs collègues sous-traitants. Et les pannes s’accumulent faute d’entretien sur certaines installations.

Les économies aggravent aussi les conditions de sécurité. Pour la direction, c’est la production avant tout. Lorsque les travailleurs signalent des fuites de gaz mortel qu’il faudrait réparer immédiatement, elle temporise car la réparation voudrait dire mettre en pause une partie de la production.

Si cette aggravation des conditions de travail ne donne pas lieu pour le moment à des mouvements de colère des travailleurs, ceux-ci la ressente. Et elle est à mettre en lien avec les résultats du groupe, le meilleur second trimestre depuis treize ans : la valeur des actions a été multipliée par trois sur un an.