Disneyland – Paris : son univers impitoyable08/04/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/04/2697.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Disneyland – Paris : son univers impitoyable

Début 2020, Disneyland Paris avait planifié quatre spectacles jusqu’en juin et recruté plus de 350 intermittents : comédiens, danseurs, cascadeurs, personnels techniques. Mais avec la fermeture du parc, la direction vient de les jeter comme des malpropres.

Au début du confinement, Disney leur avait proposé le chômage partiel à partir du 1er avril, comme aux 15 000 salariés du parc. Ils devaient percevoir 84 % de leur salaire net payé par l’État, les 16 % restants étant versés par Disney, jusqu’au 19 avril seulement.

Mais fin mars, des intermittents ont reçu des appels téléphoniques leur demandant de rompre leur contrat. Mercredi 1er avril, la DRH de Disney leur a envoyé un mail afin de procéder à « une rupture anticipée amiable du contrat de travail » à compter du 1er avril, leur demandant de « bien vouloir confirmer [leur] accord avant le 2 avril ». La majorité ont refusé, préférant toucher le chômage partiel jusqu’en juin mais ils prenaient le risque de fâcher Disney et d’être mis sur liste noire par le groupe.

Samedi 4 avril, Disney a finalement mis fin aux contrats de tous les intermittents. Ainsi ils se retrouvent au chômage et, de plus, ils ne pourront pas justifier d’avoir travaillé 507 heures en un an, obligatoires pour garder leur statut d’intermittents.

En 2018, Disneyland Paris a affiché un bénéfice net de 255 millions d’euros. Les actionnaires doivent leur fortune au travail des 15 000 salariés du site et des centaines d’intermittents. La moindre des choses aurait été que, dans une période de crise sanitaire aussi angoissante, les travailleurs aient leur emploi et leur salaire garantis.

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