STS – Félines : le patron a dû reculer18/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/2681.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

STS – Félines : le patron a dû reculer

Les deux sites de STS d’Ardèche produisent des pièces en plastique pour les camions. STS, un fonds d’investissement, a racheté ces usines à Plastic Omnium. Le premier équipementier automobile européen avait décidé de s’en débarrasser fin 2016.

Le 10 décembre, les ouvriers d’un de ces sites, celui de Félines, ont appris que STS voulait fermer l’usine en 2020 et délocaliser la production dans la Sarthe. Sur les 88 ouvriers du site, une trentaine risquaient d’être licenciés. Les autres devaient être reclassés non loin, sur le site de Saint-Désirat, qui regroupe plus de 600 travailleurs.

La réaction ne s’est pas fait attendre. 550 ouvriers de l’usine de Saint-­Désirat se sont mis en grève le jour même, avec ceux de l’usine de Félines. À Saint- Désirat, la direction a dû faire le mur pour sortir de l’usine bloquée.

Après deux jours d’arrêt complet de la production, les patrons ont préféré renoncer à leur mauvais coup. Les pressions de Volvo Trucks, qui attendait les pièces pour ses camions, et les indemnités à verser en cas de retard de livraison ne sont peut-être pas étrangères à cette décision. La nouvelle a été accueillie par des cris de joie sur les piquets de grève à l’entrée des sites. Les ouvriers ont fait une démonstration de force, ils ont par leur mobilisation remporté une victoire.

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