Il est spécialisé dans la construction de catamarans, qui coûtent de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions d’euros, et dans l’exploitation des travailleurs, avec des salaires proches du smic et des accidents de travail à profusion.

Faute d’embauches en nombre suffisant, la direction a en effet intensifié les rythmes de travail, pour prendre le maximum de parts de marché en cette période de boom de commandes dans le secteur nautique.

Lundi 16 décembre, l’équipe du matin du site d’Aigrefeuille, en Charente-Maritime (600 salariés), et la normale ont débrayé à 120 ouvriers, bloquant ainsi la production, et débarquant tous ensemble dans les bureaux de la direction pour réclamer du salaire.

Et le moins qu’on puisse dire est que Fountaine-Pajot peut payer : il a fait tant de profits ces dernières années qu’il a pu acheter Dufour-Yachts (500 salariés à La Rochelle) il y a juste un an.

Lors des NAO (négociations annuelles obligatoires), la direction proposait 1,9 %, avec un talon de 32 euros. Lundi 16, elle proposait 35 euros brut si les syndicats signaient et si les ouvriers reprenaient le travail. Face à ce chantage, les travailleurs ont décidé de rester en grève, et d’attendre tous ensemble l’équipe d’après-midi pour assurer la jonction.

Mardi 17, la grève s’est amplifiée sur le site d’Aigrefeuille, avec 200 grévistes dès le matin, et l’intention de se rendre tous ensemble l’après-midi à la manifestation contre la réforme Macron.

Les travailleurs donnent ainsi aux politiques de Macron et Fountaine la réponse qu’elles méritent.