Nathalie Arthaud : “Le débouché politique, c’est que les travailleurs se battent !”18/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/2681.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

dans le mouvement

Nathalie Arthaud : “Le débouché politique, c’est que les travailleurs se battent !”

Plusieurs centaines de personnes étaient réunies à la Bourse du travail de Saint-Denis, mercredi 11 décembre, pour un meeting contre la réforme des retraites du gouvernement organisé par le PCF. Lutte ouvrière, représentée par Nathalie Arthaud, y a participé pour s’affirmer partie prenante du mouvement de lutte contre la réforme.

« La proposition de Lutte ouvrière est simple » a dit Nathalie : « lorsqu’un salarié part à la retraite, il doit partir avec la totalité de son salaire. Pourquoi partir avec 75 % ? Est-que le loyer baisse ? Est-ce que les charges baissent ? Pour les retraites, il faut prendre l’argent volé par le capital au travers de l’exploitation. L’enjeu est de faire payer le grand capital, les grandes fortunes. Voyez la fortune de Bernard Arnault : avec 100 milliards, il y a de quoi en payer des retraites ! »

La majorité des organisations présentes, à commencer par le PS et le PCF, ont entonné le refrain de l’unité derrière un contre-projet de réforme et un programme commun à construire. Nathalie Arthaud au contraire a tenu à affirmer qu’imposer les intérêts des travailleurs ne serait pas le résultat de la politique d’un gouvernement : « Même bien intentionnés vis-à-vis des travailleurs, les politiciens au pouvoir seront pieds et poings liés à ce grand capital. C’est ce qui s’est toujours produit ». Elle a rappelé que les précédents gouvernements de gauche n’étaient pas revenus sur les reculs importants déjà imposés sur les retraites, en prétextant toujours qu’il n’y avait pas d’argent pour cela.

Lutte ouvrière n’a pas signé la tribune commune proposée par les organisateurs. Elle ne s’associe pas non plus à l’organisation de structures ou d’initiatives communes qui auraient lieu derrière une politique qui n’est pas la sienne et qui n’offre aux travailleurs d’autre perspective que de se fier, encore une fois, à une alliance gouvernementale de gauche dont on a vu ce qu’elle peut valoir.

Le véritable débouché politique, a dit Nathalie, « c’est que les travailleurs se battent et découvrent, au travers de leurs luttes, leur capacité de changer les choses. Qu’ils découvrent qu’ils ont les moyens de “désintoxiquer l’économie de la finance”, pour reprendre la formule de Fabien Roussel, parce qu’ils ont les moyens d’exproprier la bourgeoisie, de se débarrasser du grand patronat ».

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