Coupes budgétaires : le monde du sport en colère26/09/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/09/P16_Malgre_crise_patrons_a_flot_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C100%2C375%2C311_crop_detail.jpg

Leur société

Coupes budgétaires : le monde du sport en colère

Le monde du sport se mobilise contre la baisse de 6 % que le gouvernement veut imposer au budget du ministère des Sports. Il s’établirait alors à 450 millions d’euros, soit 0,15 % du budget de l’État...

Illustration - le monde du sport en colère

Le gouvernement veut également supprimer d’ici à 2022 l’équivalent de 1 600 emplois : il s’agit en général d’entraîneurs et de cadres techniques travaillant dans les fédérations. D’après l’AFP, ces suppressions représenteraient la moitié des effectifs. Les subventions au Centre national pour le développement du sport (CNDS), principale source de financement du sport amateur, ont dans le même temps chuté de 50 %, passant de 266 à 133 millions d’euros. Enfin, ces coupes viennent alors que le gouvernement supprime des centaines de milliers d’emplois aidés ; or nombre de ces travailleurs étaient embauchés dans le sport, notamment comme éducateurs.

Le mouvement sportif a lancé une pétition, « Sport pour tous, tous pour le sport ». Et la « Fête du sport », les 22 et 23 septembre, a été perturbée, en particulier dans l’île de La Réunion, où les installations sportives étaient fermées.

« Nous demandons que le sport bénéficie de moyens à hauteur de nos apports humains, économiques et sociétaux », disent les sportifs. Toutes disciplines confondues, il y aurait aujourd’hui 17 millions de licenciés en France, sans compter tous ceux qui pratiquent le sport sans appartenir à un club. Les effets bénéfiques du sport sur la santé sont soulignés par les médecins, et le sport joue également un rôle éducatif. Même si le sport populaire repose largement sur le bénévolat et l’énergie de dizaines de milliers d’éducateurs et de militants associatifs, les installations, stades, gymnases, piscines... et le fonctionnement des clubs coûtent de l’argent. Or les collectivités locales, censées les financer, sont à la diète.

Macron aime prendre la pose au milieu des Bleus champions du monde. Et l’État est prêt à investir des milliards dans les jeux Olympiques de 2024. Or le principal bénéfice ne sera pas pour la pratique sportive populaire, mais pour les bétonneurs, les grands médias, les équipementiers, les sponsors, etc.

Les éducateurs sportifs réclament d’abord des moyens pour le « sport pour tous », à juste titre.

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