SNCF Guichets : plan de suppression d’emplois26/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2617.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Guichets : plan de suppression d’emplois

Depuis des années, la SNCF supprime des guichets et des boutiques ou réduit leurs horaires d’ouverture. Mais c’est aujourd’hui leur disparition qui est mise en œuvre au pas de charge.

Ainsi, gare d’Austerlitz à Paris, la direction vient d’annoncer aux délégués la fermeture de toutes les boutiques SNCF extérieures d’ici février 2020 et de presque tout l’espace de vente. Au total, la direction prévoit la suppression de 100 emplois au commercial en deux ans.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Gare Montparnasse, 25 postes de vente doivent être supprimés en 2019 et 35 postes sur les lignes N et U. Gare Saint-Lazare, la direction veut fermer les boutiques d’Asnières et de Madeleine, avec à la clé, la suppression de 20 à 28 postes.

À Paris-Est, il en va de même : au 1er mars prochain, 13 postes seraient supprimés sur l’espace de vente et la boutique de Belleville fermerait, entraînant la suppression de sept postes.

À Paris-Nord, les guichets Grandes Lignes ont été relégués au fond de la gare ne conservant que 13 postes sur les 30 initiaux. La SNCF a dû réinstaller des gère-files en raison de l’affluence.

Il en va de même à l’échelle du pays

Face à ce plan de suppression massive d’effectifs, la direction propose un parcours individualisé en vue d’un reclassement. C’est au contraire une riposte collective qu’il faut organiser.

Pepy, le président de la SNCF, a revendiqué et justifié la fermeture des guichets par l’usage d’Internet, alors que seule la moitié des billets est achetée numériquement. Et pour l’autre moitié ? Pepy a répondu de façon méprisante : « Si vous ne voulez pas un billet électronique, il y a un truc qui s’appelle La Poste, ça existe depuis 200 ans. Vous vous faites envoyer votre billet par La Poste. […] Tout le monde a un téléphone en France. On fait le 3635. Ça marche toujours. Vous avez un vendeur au téléphone. » Il a toutefois oublié de préciser qu’il s’agit d’un numéro surtaxé et qu’il faut bien souvent attendre une semaine pour obtenir ses billets.

Des gares sans cheminots, c’est le rêve de Pepy. C’est au contraire le cauchemar de nombreux usagers, non seulement dans les lointaines banlieues, mais dans les gares TGV flambant neuves comme celle de Montpellier où ils sont livrés à eux-mêmes dans la jungle des annonces de retard et d’annulation de trains.

Alors souhaitons que la colère des cheminots et des usagers devienne le cauchemar de Pepy.

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