Inde : scandales en Rafale26/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2617.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Inde : scandales en Rafale

Alors qu’il fait tout son possible pour ne pas disparaître des radars en France, Hollande est parvenu à faire la une de la presse en Inde à propos de l’achat de 36 avions Rafale en septembre 2016.

Depuis un an, l’opposition en Inde accuse le Premier ministre Narendra Modi d’avoir favorisé une société, Reliance, appartenant à l’un de ses proches, créée quelques jours avant la signature du contrat pour un partenariat avec Dassault. Les sommes en jeu sont considérables, puisque sur les 8 milliards d’euros perçus, Dassault doit en consacrer quatre à développer son activité en Inde. C’est le rôle dévolu au partenariat avec Reliance.

Le hic pour Hollande, c’est que la presse indienne a révélé que Reliance avait garanti sa participation au financement d’un film de sa compagne, Julie Gayet, quelques jours avant la signature du contrat d’armement. Hollande a affirmé que la coïncidence était fortuite et que Reliance avait été imposé à Dassault et au gouvernement français par le gouvernement indien.

Jusqu’à présent, les soupçons de favoritisme et de corruption sur le contrat des Rafale ne débordent pas trop des frontières de l’Inde. Mais ce ne serait pas la première fois qu’un contrat en faveur de l’industrie française de l’armement s’accompagne d’arrangements, de dessous de table et de coups tordus, jamais élucidés d’ailleurs. Après l’affaire des frégates de Taïwan ou celle des sous-marins de Karachi, peut-être verra-t-on une affaire des Rafale vendus à l’Inde ?

En attendant, le plus grand scandale, c’est que la France ait vendu pour des milliards d’euros des machines de guerre à un pays où la pauvreté, la malnutrition rongent la vie des populations. Et cela pour le plus grand profit des Dassault et autres marchands de mort.

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