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Leur société
Indemnités chômage : le gouvernement à l’offensive
Les organisations syndicales et patronales gestionnaires de l’Unédic, l’organisme de l’assurance chômage, ont été réunies au ministère du Travail vendredi 21 septembre et ont reçu la feuille de route du gouvernement pour réformer les modalités d’indemnités du chômage. Les représentants du patronat et des syndicats ont quatre mois pour trouver un accord qui recevra ensuite l’aval ou les corrections du gouvernement.
Le gouvernement laisse volontiers se jouer la comédie du dialogue social dont le dénouement ne fait pas de doute : il sera favorable au patronat, décidé à débourser le moins possible pour les travailleurs qu’il condamne au chômage. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, exige d’ailleurs que l’Unédic fasse entre 1 et 1,3 milliard d’euros d’économies par an pendant trois ans. La diminution des indemnités, leur dégressivité ou un raccourcissement de leur durée sont à nouveau à l’ordre du jour alors que sous la présidence Sarkozy ou celle de Hollande les allocations chômage avaient été déjà dégradées. Le chômage n’a par contre jamais diminué. Bien au contraire, entre 2008 et 2017, il est passé de 3 à 6 millions.
Depuis août, le gouvernement annonce qu’il faudra de nouveau faire des économies sur les allocations chômage et laisse entendre que leur diminution incitera les chômeurs à trouver du travail. C’est la philosophie de Macron résumée par la formule « il y a qu’à traverser la rue pour trouver du travail ». Si on est au chômage, c’est qu’on le veut bien, assènent en substance Macron et ses ministres.
Au premier froncement de sourcil du patronat à l’idée d’une taxe sur les contrats courts, le gouvernement a vite remballé cette idée. Pénicaud prétend maintenant « lutter pour l’emploi durable » en ciblant les indemnités que touchent les travailleurs en contrat court, entre deux périodes de travail.
Comme si les travailleurs précaires l’étaient par choix, alors que la majorité des emplois proposés sont en CDD ou en intérim !
Le gouvernement lance une énième offensive contre les chômeurs. L’aggravation de leur situation est donc annoncée, quelle que soit l’issue des discussions entre syndicats et patronats à l’Unédic.
C’est un des fronts de la guerre totale qu’il mène aux travailleurs pour laisser au patronat une part toujours plus grande des richesses.