Les agents de collège (Isère) : Contre l'aggravation des conditions de travail27/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2230.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Les agents de collège (Isère) : Contre l'aggravation des conditions de travail

Du lundi 18 au vendredi 22 avril, les agents des collèges de l'Isère ont fait grève deux heures par jour, de 12 h à 14h, à l'appel de la CGT. Ils protestaient ainsi contre le projet de réforme de gestion des collèges, organisée par le Conseil général socialiste.

Ce projet prévoit l'augmentation de la surface à nettoyer par agent de 1 500 m2 actuellement à 1 900 m2, des horaires hebdomadaires de 39 heures pour tous, sans compensation de personnel, avec possibilité de faire 43 heures pour remplacer les absents, la mise en place d'horaires de travail coupés et hors de la présence des élèves les mercredis après-midi et les samedis matin.

La préoccupation du Conseil général est d'économiser des postes, mais pour les agents cette réforme aura pour conséquences une surcharge de travail et une dégradation très nette de leurs conditions de travail, déjà bien difficiles. En effet 52 % des accidents de service déclarés chez les personnels du Conseil général et onze demandes sur quatorze de reconnaissance de maladie professionnelle présentées en comité médical concernent les agents de service.

De plus, le projet envisage de faire assurer par des entreprises privées l'entretien des locaux (ce qui a commencé à se mettre en place), des espaces verts et de la restauration scolaire.

Devant ces attaques des conditions de travail et du service public par le Conseil général que dirige le socialiste André Vallini, les agents se sont rassemblés toute la semaine pour protester devant différents collèges. Dans certains établissements, les enseignants, le personnel ont envoyé au Conseil général des lettres-pétitions de protestation.

Les collèges souffrent déjà actuellement de la baisse du nombre d'adultes encadrant les élèves. Les agents font partie de cet encadrement et, s'ils travaillent désormais les mercredis après-midi et les samedis matin, ce sera autant de présence en moins avec les élèves et le reste du personnel, et cela pénalisera tout le monde.

Vendredi 22 avril, la semaine d'action s'est terminée par le rassemblement d'une soixantaine d'agents devant le Conseil général à Grenoble, beaucoup n'ayant pu se déplacer à cause de la distance. Ils exigent l'abandon pur et simple de ce projet de réforme, la révision des effectifs par collège et l'embauche d'agents supplémentaires.

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