Réduction du nombre de fonctionnaires : Toujours moins pour le service public27/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2230.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Leur société

Réduction du nombre de fonctionnaires : Toujours moins pour le service public

Georges Tron, secrétaire d'État à la Fonction publique, a annoncé dimanche 24 avril que le nombre de fonctionnaires continuera à diminuer dans les deux à trois ans à venir. Pour y parvenir, il taillera dans les effectifs des « opérateurs de l'État », ces organismes au nombre de 600 environ, comme Météo France, Pôle emploi ou encore le CNRS, qui remplissent des missions de service public.

C'est Sarkozy lui-même qui, sous prétexte d'une réforme de l'État, a édicté un soi-disant principe de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite, et fixé le chiffre de 35 000 à 50 000 fonctionnaires de moins chaque année d'ici 2015. Et c'est ce principe qui fait qu'à chaque rentrée des dizaines de milliers de postes d'enseignants ne sont pas remplacés : 16 000 pour la rentrée 2010 et 9 000 annoncés dans le primaire par Luc Chatel, ministre de l'Éducation, pour la rentrée 2011.

Sous prétexte de réformes et de modernité, Sarkozy fait surtout des économies substantielles dans le budget de l'État, pour pouvoir aider sans compter les banques et les industriels. Et, démagogie oblige, tout est bon pour faire croire que les fonctionnaires sont trop nombreux, inutiles et inefficaces. Santini, un précédent secrétaire d'État à la Fonction publique, avait parlé de 24 % de fonctionnaires dans la population active. Mais, parmi les 28 millions de travailleurs, seuls quatre millions sont des fonctionnaires à temps plein, soit 14,2 % de la population active. On est loin du compte, mais Santini connaît la maxime : « Mentez, mentez il en restera toujours quelque chose ».

En tout cas, pour tous ceux qui font la queue dans les hôpitaux, les postes ou les administrations, le manque de personnel est criant au quotidien et ce sont des milliers de fonctionnaires qu'il faudrait embaucher, et non pas licencier. Ce serait la seule solution pour éviter la dégradation continue des services publics, dont la population subit les conséquences. Mais c'est bien le dernier des soucis du gouvernement.

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