Migrants : liberté de circulation et d’installation pour tous !31/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2509.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Migrants : liberté de circulation et d’installation pour tous !

Le 29 août, 6 500 migrants ont été secourus par les gardes-côtes italiens au large de la Libye. Certains s’entassaient à 700 sur une barque, ils se sont jetés à l’eau à l’arrivée des secours. Et les traversées ne cessent de s’intensifier.

Déjà le 28 août, 1 100 migrants ont été secourus dans le canal de Sicile, par lequel ils tentaient de rejoindre l’Europe sur des embarcations de fortune. Il aura fallu plus de onze interventions des gardes-côtes italiens pour secourir les naufragés.

Selon les statistiques récentes de l’Organisation internationale pour l’immigration (OIM), plus de cent mille migrants ont rejoint l’Italie en bateau cette année, la plupart depuis la Libye. La traversée de la Méditerranée aura coûté la vie à plus de 3 000 d’entre eux, depuis le mois de janvier, chiffre en augmentation de 50 % par rapport à l’an dernier sur la même période.

Du côté de la Manche, près de 10 000 migrants sont désormais coincés dans le bidonville de Calais, la Jungle, dans des conditions d’hébergement qui ne cessent de se dégrader. Les tentes remplacent les baraquements détruits par les forces de l’ordre. La tension entre migrants est de plus en plus palpable et, le 23 août, elle a coûté la vie à un réfugié. Les autorités les laissent de plus en plus livrés à eux-mêmes. La seule proposition de la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, doubler le nombre de places disponibles dans les centres d’accueil et d’orientation, restera largement insuffisante.

Face à ce drame, les dirigeants politiques européens font assaut de démagogie xénophobe. Dans divers pays d’Europe sont érigés des murs de la honte. À Calais, un mur végétal de quatre mètres de haut va être construit, afin d’empêcher les réfugiés de monter dans les camions en partance pour la Grande-Bretagne. Le 27 août, le Premier ministre ultra-nationaliste hongrois Victor Orban a lancé la construction d’une seconde clôture à sa frontière sud, avec la Serbie. Jusqu’à la Norvège qui a entamé la construction d’une barrière à sa frontière avec la Russie, dans la région de l’Arctique, afin de contrôler l’arrivée des migrants qui empruntent cette voie pour rejoindre l’Europe du Nord depuis la fermeture des routes des Balkans.

Ces murs et cette chasse aux migrants fuyant la misère et le chaos engendrés par l’impérialisme sont l’un des visages d’un monde qui s’enfonce dans la barbarie.

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