Crise du logement : encore et toujours31/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2509.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crise du logement : encore et toujours

Selon un classement des pays quant à l’ampleur du mal-logement, réalisé par la fondation Abbé-Pierre et d’autres associations européennes, la France est à la 10e place en Europe.

Elle est particulièrement mal classée en ce qui concerne les difficultés de chauffage, la privation de logement, et le nombre d’impayés.

D’autre part, plus de 23 000 ménages en France vivent dans des logements de moins de 9 m², en principe trop petits pour être mis en location. Un tiers sont situés à Paris, souvent dans les beaux quartiers. La plupart sont des chambres de bonne sous les toits, mal isolées, impossibles à chauffer correctement en hiver, et surchauffées en été, parfois sans douche ni point d’eau, sans possibilité de cuisiner, avec des toilettes sur le palier. Tout cela pour des loyers exorbitants : 370 euros pour 6,8 m² par exemple. La majorité des locataires ont un emploi, mais leur salaire ne leur permet pas de trouver un autre logement.

« Il existe pourtant tout un arsenal juridique pour lutter contre ça, mais les pouvoirs publics délaissent ce problème », affirme Samuel Mouchard, de la fondation Abbé-Pierre. En principe, le préfet peut interdire ce genre de location en publiant un arrêté. Mais cet arsenal est peu utilisé ou carrément inefficace.

Pour résoudre réellement le problème, il faudrait pouvoir reloger les gens dans des appartements au loyer abordable, qui justement manquent cruellement. Il y a pourtant du matériel et des travailleurs disponibles pour la construction mais, dans ce domaine comme dans d’autres, c’est la loi du profit qui règne.

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