Macron, en marche : pour sa pomme… et pour les patrons31/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2509.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Macron, en marche : pour sa pomme… et pour les patrons

Emmanuel Macron a donc démissionné du gouvernement. Cet ancien banquier de la banque d’affaires Rothschild était ministre de l’Économie depuis deux ans, après avoir été secrétaire général de l’Élysée. Défenseur assumé du libéralisme, coqueluche des milieux patronaux et de la droite, il répétait à qui voulait l’entendre qu’il n’était pas socialiste, ce que tout le monde savait. Au cas où les choses ne seraient pas assez claires, il s’était affiché avec Philippe de Villiers.

Macron avait déjà créé son propre mouvement politique : En marche ! – l’idée étant surtout que les gens marchent, ou roulent, pour lui. Son programme : bousculer les « archaïsmes » du pays – comprenez, les résistances à l’offensive patronale. À ce titre, pendant la contestation de la loi travail, il avait essuyé quelques jets d’œufs et noms d’oiseaux, ce qui n’est pas cher payé. Il se tiendrait maintenant prêt, paraît-il, à défier Valls, si jamais Hollande ne se présentait pas à la présidentielle. Ou à préparer le coup suivant, en se faisant nommer, peut-être, ministre du prochain gouvernement de droite.

Un politicien arriviste, propatronal et de droite, cela n’a rien de nouveau : c’est ça le véritable archaïsme. Même quand il est mis en selle par un président dit socialiste, comme ce fut le cas.

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