n°1851 du 23/01/2004

L’éditorial

Tous ensemble,tous ensemble, oui !

Lundi 19 janvier, les sages-femmes de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris étaient en grève pour protester contre la modification de leurs horaires de travail. Le lendemain, des mouvements ont eu lieu à l'EDF contre la privatisation de cette entreprise. Mercredi la plupart des syndicats ont appelé les cheminots à la grève. Jeudi les salariés de l'Aéroport de Paris ont à leur tour été appelés à l'action pour s'opposer à la privatisation de celui-ci. Le même jour les agents hospitaliers et les médecins urgentistes ont fait grève pour obtenir plus de moyens pour les hôpitaux publics. Cela donne vraiment l'impression que pour les directions syndicales la règle est: pourquoi lutter tous ensemble quand on peut le faire en ordre dispersé!

Pourtant, même si les revendications ne sont pas identiques, les problèmes qui se posent à l'ensemble des salariés ont tous la même origine: l'offensive lancée par le Medef et le gouvernement contre le monde du travail. Cela se traduit dans certains cas par les projets d'abandon des services publics aux intérêts privés (comme à l'EDF) au détriment de ceux qui y travaillent et des usagers. D'autres fois par des suppressions d'emplois ou de postes de travail (comme à la SNCF, où le PDG Gallois a annoncé que 3500 départs ne seront pas remplacés par des embauches en 2004). Ou encore par la grande misère des hôpitaux qui manquent de moyens et de personnel pour assurer les soins. Et pour tout le monde du travail par la stagnation des salaires qui prennent de plus en plus de retard sur la hausse des prix. Mais tout cela est le résultat d'une politique qui vise à augmenter les profits des entreprises et des gros actionnaires et à diminuer leurs impôts au détriment des salariés et des contribuables les plus modestes.

n°1851

23/01/2004

Tribune de la minorité