Il n'y a pas de trêve électorale pour le patronat et les annonces de " plans sociaux ". 750 suppressions d'emplois chez Mitsubishi à Rennes, 1300 chez Alcatel à Brest et Quimper, 500 chez Hewlett-Packard dans l'Isère. La disparition de centaines d'emplois est programmée dans la chaussure à Cholet, dans les pêcheries de Fécamp, dans la région de Soissons déjà sinistrée après la fermeture il y a quelques mois de Wolber-Michelin. Et le gouvernement Raffarin, si prompt à baisser les impôts des plus riches, n'a pas envisagé la moindre mesure pour s'opposer à ces licenciements de milliers de travailleurs, ruinant leurs villes et leurs régions.
Le programme de Raffarin est dans la continuité de tous les gouvernements qui se sont succédé depuis vingt ans et plus. D'un côté il dit : " Enrichissez-vous " au patronat. De l'autre il dit aux chômeurs : " Si le patronat s'enrichit et paie moins d'impôts, il pourra créer des emplois ". De là une série de mesures dignes de Laurent Fabius : baisse des impôts sur les revenus, diminution des charges sociales patronales (c'est-à-dire réduction des ressources de la Sécurité sociale et des retraites).