La découverte (tardive) : De l'injustice sociale07/06/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/06/une1767.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La découverte (tardive) : De l'injustice sociale

À un journaliste lui demandant s'il était partisan d'un durcissement des lois concernant les licenciements collectifs, un ancien ministre a répondu : " Je suis pour durcir la législation en faisant en sorte que les entreprises remplissent leurs obligations ". Avec des pénalités financières ? a poursuivi le journaliste. " Oui, avec des pénalités financières " a répondu l'ex-ministre. Surprenant, ne trouvez-vous pas ?

D'autant que l'ex- ministre qui tient ces propos musclés n'est autre que Jean-Louis Debré, l'un des bras droits de Chirac, personnalité de la droite tristement célèbre. Mais il se trouve que ce monsieur est aussi député-maire d'Evreux et que, dans cette ville, 550 salariés de l'usine Aspocomp vont se retrouver sans emploi, suite à la faillite de l'entreprise. Du coup, Jean-Louis Debré embouche la trompette de la révolte, d'autant plus fort qu'on se trouve à la veille d'une élection et que son siège est en cause : " Qu'est-ce que le gouvernement apporte aux salariés qui se retrouvent du jour au lendemain sans emploi et sans remunération, comme c'est le cas à Evreux , où l'entreprise est partie ? ". Debré évoque bien évidemment l'inaction du gouvernement Jospin, mais ses reproches pourraient tout autant s'appliquer au gouvernement de droite actuel, et peut-être futur.

Les travailleurs d'Evreux et du reste du pays auraient bien des raisons de surveiller les actes de ce député qui découvre inopinément les injustices sociales à sa porte.

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