Le président américain George Bush, de connivence avec Tony Blair, Premier ministre socialiste d'Angleterre, et avec l'assentiment complice des dirigeants politiques français, a donc décidé le bombardement des principales villes d'Afghan istan. Ce serait, prétendent-ils, en riposte aux attentats de New York et de Washington. Comme si l'on pouvait effacer l'horreur des massacres de civils américains, qui n'étaient en rien responsables de la politique de leurs dirigeants, par d'autres massacres de civils, afghans cette fois, qui eux non plus ne sont pour rien dans les attentats terroristes, ni même dans l'aide que le régime des taliban accorde à Ben Laden.
Il ne faudrait pas oublier, d'ailleurs, que ces taliban et ce Ben Laden, que les grandes puissances montrent aujourd'hui du doigt, ont été portés au pouvoir avec l'aide des dirigeants américains. Et en parfaite connaissance de cause, sans ignorer qu'ils seraient des geôliers et des bourreaux du peuple afghan, des femmes afghanes, mais aussi de tous ceux qui, dans ce pays, osaient refuser de s'incliner devant l'obscurantisme.