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- Lutte ouvrière n°2785
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Dans les entreprises
Usine d’Arc – Arques : "1 % de rien, c’est rien"
À l’usine d’Arc, groupe international qui produit de la vaisselle, plus de 500 travailleurs, sur les 5 500 que compte le site, se sont regroupés devant les bureaux pendant une réunion pour les négociations annuelles obligatoires.
Cela fait des années que la direction de ce groupe millionnaire bloque les salaires sous prétexte que les finances des actionnaires iraient mal. Et c’est encore sous ce même prétexte que chaque année des dizaines de millions d’euros d’argent public atterrissent dans les poches des propriétaires du groupe.
Récemment, les patrons de ce groupe ont reçu 16 millions d’euros et tous les travailleurs mesurent que, contrairement à ce qui est dit, cet argent ne sera pas investi dans le site. Faute d’entretien des machines et des bâtiments, les conditions de travail se sont largement dégradées, provoquant de nombreux accidents du travail avec arrêt (30 pour les mois de septembre et octobre).
Le cinéma des actionnaires qui crient à la faillite, le mépris pour les travailleurs, l’exploitation qui augmente, les salaires bloqués tandis que les prix flambent : ce ne sont pas les raisons d’être en colère qui manquent.
Mardi 14 décembre à 9 heures, à l’appel d’une intersyndicale, dans quasiment tous les secteurs, des travailleurs ont débrayé, rejoints par ceux qui étaient de repos, voire à la retraite, pour manifester leur mécontentement devant les bureaux de la direction et pour réclamer des augmentations de salaire.
À 12 heures, un autre secteur, « Carton et Plastique », débrayait lui aussi en quasi-totalité pour réclamer des augmentations de salaires et des embauches.
À 12 h 30, quatre syndicats sur les cinq qui composaient l’intersyndicale acceptaient de signer pour 1 % d’augmentation en janvier, 1 % en juillet et une prime de 100 euros par salarié, en prétextant que sinon, il n’y aurait aucune augmentation de salaire.
Ils se sont fait huer par les travailleurs leur disant : « on ne veut pas des miettes » ou « 1 % de rien, c’est rien » ! Loin d’être découragés, des travailleurs continuent de réfléchir ensemble à comment continuer à débrayer pour obtenir des réelles augmentations de salaire.