Bezons : les animateurs périscolaires se mobilisent15/12/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/12/2785.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bezons : les animateurs périscolaires se mobilisent

Depuis des semaines, le mécontentement monte dans les services périscolaires de la ville de Bezons, dans le Val-d’Oise, comme dans bien d’autres communes.

Les problèmes ne manquent pas pour la centaine de salariés qui font manger les enfants à la cantine, les accompagnent aux toilettes, les accueillent le matin et le soir.

Il n’y a souvent pas assez de monde et il n’est pas rare qu’un adulte s’occupe de plus de trente enfants, voire de cinquante. C’est à la fois un problème pour la sécurité des enfants et un casse-tête pour les animateurs. Sur le temps scolaire, les enfants porteurs d’un handicap sont en général aidés par un AESH, mais rarement sur le temps périscolaire, alors que les enfants ont aussi besoin de cette aide le midi, le soir, le mercredi ou pendant les vacances.

Au problème des effectifs s’ajoute celui de la précarité. Un grand nombre d’animateurs travaillent avec des contrats renouvelés tous les mois et un volume horaire défini au dernier moment, ce qui veut dire une paye surprise chaque mois. Et au 1er janvier leur situation doit encore s’aggraver, avec la mise en place de la loi de transformation de la fonction publique qui impose de travailler plus sans un sou de plus. Concrètement, à Bezons, les hommes travailleront dix jours de plus, alors que les femmes devront faire 11,5 jours de plus ! Les femmes bénéficiaient jusque-là d’une journée pour le 8 mars et d’une demi-journée pour Noël : eh bien, c’est fini. Personne n’en doute, cette augmentation du temps de travail permettra à la mairie de faire des économies sur le personnel. Mais faire travailler davantage les uns en condamnant les autres au chômage n’est vraiment pas acceptable.

Depuis la mi-novembre, les arrêts de travail pour réclamer des embauches et de vrais contrats se sont multipliés. À quatre reprises, la grève a entraîné la fermeture d’un peu plus de la moitié des lieux d’accueil. Une réunion d’une trentaine de personnes a eu lieu pour décider de la suite et organiser un rassemblement avec l’aide du syndicat CGT devant la mairie. Ayant été reçus par des élus et le DRH, les animateurs ont pu dire ce qu’ils avaient sur le cœur, sans obtenir cependant la moindre garantie quant aux embauches.

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