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- Lutte ouvrière n°2785
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Avec des travailleurs de l’hôpital Saint-Antoine
Accompagnée d’une équipe de TF1, Nathalie Arthaud a rencontré un groupe de travailleurs de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, afin de débattre de leurs problèmes et de leurs conditions de travail.
« Le Ségur de la santé a noyé le poisson. On n’a parlé que des salaires, mais ce n’était pas le seul problème. Les hôpitaux sont désertés et du coup les conditions de travail empirent. Il faudrait des renforts. Aujourd’hui on ne s’occupe plus des gens, c’est l’usine », a commencé un infirmier.
Un autre point de vue s’est exprimé : « le Ségur n’a pas parlé salaires, il a parlé primes. Pour que les soignants ne désertent pas l’hôpital, ne partent pas en libéral, il faut de bons salaires. » Puis d’autres ont dénoncé : « avec le Ségur, on a eu un peu plus de sous, mais comme on est moins nombreux, ça ne coûte pas très cher. D’ailleurs le gouvernement donne 100 milliards au patronat sur un an pour compenser la crise du Covid, et 19 milliards aux hôpitaux du pays sur dix ans : tout est dit ! »
D’autres témoignages ont insisté sur la perte de sens d’un métier où l’on s’engage à l’origine pour soulager les souffrances, sur l’impossibilité de faire face à toutes les tâches, quand on se retrouve en sous-effectif, et de répondre avec humanité aux besoins des patients, aux inquiétudes des familles.
Nathalie Arthaud a souligné que la crise sanitaire avait montré le rôle essentiel des travailleurs dans la société : « La conscience professionnelle, elle est dans la classe ouvrière, pas dans les dirigeants. L’utilité sociale, elle est dans la classe ouvrière, pas dans le patronat. Le problème est dans l’organisation sociale, car toute la société évolue en fonction du profit. »
« Ma candidature, a-t-elle conclu, dit "ça suffit" à une société qui veut que les travailleurs prennent moins de place, se fassent tout petits. »