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- Lutte ouvrière n°2785
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Dans les entreprises
À Troyes : “il manque 300 € sur la feuille de paie”
La journée d’action du 7 décembre dans le secteur social et médico-social a été un succès dans l’Aube. Cette action suit de nombreuses mobilisations. Initiée par des collectifs de travailleurs sociaux et des organisations syndicales au niveau national, elle a été relayée surtout par les réseaux sociaux. Et quelle bonne surprise de se retrouver à 200 manifestants devant la préfecture et le conseil départemental, pour faire entendre les exigences des salariés : une vraie augmentation des salaires, à commencer par les 183 euros pour tous, des embauches, des moyens budgétaires, tout cela pour améliorer nos conditions de travail pour une meilleure prise en charge et accompagnement des personnes que nous aidons.
Une soixantaine de salariés n’en sont pas restés là et se sont rendus au siège de l’Apei (Association de parents d’enfants inadaptés) de l’Aube, après le rassemblement à la préfecture. Le directeur général, surpris du nombre, est sorti de son bureau et a dû écouter les réclamations des salariés, en grande majorité des femmes. Celles-ci lui ont rappelé qu’il devient urgent de verser la rallonge de 183 euros à tout le monde. Le directeur s’est dit d’accord, mais une salariée lui a rappelé que son syndicat patronal se préparait à dénoncer la convention collective, et donc à remettre en cause la progression des salaires à l’ancienneté. D’autres ont dénoncé la pratique de contrats à temps partiel non choisi, en disant : « Comment voulez-vous qu’on y arrive avec un contrat à temps partiel, alors qu’on vient de vous expliquer qu’il manque 300 euros sur les feuilles de paie de ceux à temps complets ? » Enfin, la revendication d’une augmentation de la prime Pepa (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat) lui a été signifiée, en expliquant que l’Apei a largement les moyens financiers de le faire.
Très contents de ces actions, et de se voir si nombreux, mais bien conscients que cette journée d’action devra avoir des lendemains, les manifestants se sont donné rendez-vous le 11 janvier.