Agglomération toulousaine : la réforme du lycée, un chantier de démolition05/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2627.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Agglomération toulousaine : la réforme du lycée, un chantier de démolition

Dans plusieurs lycées généraux de la région toulousaine, les professeurs ont commencé à s’organiser pour dénoncer la réforme du lycée : différents collectifs par matière et par secteur se sont mis en place il y a quelques semaines.

Des initiatives locales ont été prises pour dénoncer les effets néfastes de cette réforme : votes de motions de rejet à lire en conseil d’administration, diffusées à la presse, tracts à destination des parents… Jusqu’au vendredi 30 novembre où, via les réseaux sociaux, les lycéens eux-mêmes sont partis en mouvement et ont bloqué plusieurs lycées dans l’agglomération, mais aussi dans les villes périphériques de la région : Tarbes, Albi, Rodez, Auch.

Les professeurs et les lycéens ne sont pas dupes des intentions affichées du ministre Blanquer. Tout le monde sent bien que cette réforme, imposée de manière brutale et dans une précipitation invraisemblable, n’a d’autre but que de faire des économies sur les heures enseignées et sur les postes, dont le nombre va diminuer de 2 600 dans le second degré. La réforme fait exploser le système des séries qui avait cours depuis des décennies (L, ES, S, STI, STMG, etc.), sans lisibilité pour les lycéens et leurs familles qui doivent faire dans quelques semaines des choix d’orientation lourds de conséquences.

Dans les lycées professionnels, la réforme est encore bien pire, puisqu’elle consiste à raboter systématiquement tous les enseignements généraux qui donnent de la culture et de l’ouverture d’esprit aux jeunes, pour ne garder que le minimum des enseignements professionnels.

Certains slogans du mouvement des gilets jaunes sont repris par les lycéens, comme « Macron démission », mais ce qui transparaît dans bien des discussions est la colère de voir les études sacrifiées et l’avenir bouché, alors que le gouvernement favorise les plus riches.

Les lycéens ont appelé à rejoindre la manifestation des gilets jaunes du samedi 1er décembre et ont promis de remettre ça la semaine suivante. De nombreux professeurs se posent le problème de la suite à donner.

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