Le gouvernement s’est indigné des « scènes de guérilla urbaine » durant les manifestations du 1er décembre. Les journalistes ont sommé chaque personne interviewée de condamner la violence et les atteintes aux symboles de la république. Tous ces gens veulent bien s’émouvoir des souffrances des plus modestes, à condition qu’ils les subissent en silence !
Après des années de coups encaissés contre leurs conditions d’existence, la colère des classes populaires déborde, et c’est cela qu’il faudrait condamner ? « C’est violent aussi de ne plus rien avoir dans le frigo avant la fin du mois pour nourrir sa famille », commentait une mère célibataire au smic.