PSA – Poissy : rassemblements pour les salaires05/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2627.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Poissy : rassemblements pour les salaires

Depuis 2012, les salaires sont bloqués à PSA. Le salaire d’embauche n’a pas bougé depuis six ans. Il est à 9,96 euros de l’heure alors que le smic est à 9,88. Et ce ne sont pas les 15 euros net d’augmentation générale de cette année qui ont changé quoi que ce soit. Dans l’usine, à la faveur du mouvement des gilets jaunes et à l’initiative des militants CGT, près de 500 ouvriers au total se sont réunis pour en discuter.

Avec le mouvement des gilets jaunes, les discussions se multiplient dans les ateliers, et le problème des bas salaires revient naturellement sur la table. Deux accords de compétitivité ont validé l’absence d’augmentations générales pendant plusieurs années, mais aussi le rabotage ou la suppression de primes. Les heures supplémentaires majorées à 45 % auparavant le sont maintenant à 25 %. Une prime d’ancienneté a été supprimée. Les travailleurs intérimaires ne bénéficient pas pour la plupart de l’augmentation de cette année, ce qui maintient leur salaire à 9,96 euros brut de l’heure.

Un système compliqué de compteurs-temps permet aussi à la direction d’imposer des heures supplémentaires sans les payer. Depuis le début de l’année, presque tous les samedis sont travaillés en équipe du matin ainsi que les nuits de dimanche à lundi pour l’équipe de nuit. Cela crée un vif mécontentement, renforcé par les cadences et les postes intenables, particulièrement à l’atelier du montage.

Depuis une quinzaine de jours, à l’appel de la CGT, pendant les pauses, seize réunions et rassemblements ont été organisés dans toutes les équipes et tous les secteurs de l’usine. Plus de 500 ouvriers se sont réunis à ce jour, dont des intérimaires. C’est bien plus que lors de précédents rassemblements et cela touche plus de secteurs.

Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter, alors que PSA accumule des milliards de bénéfices et la famille Peugeot vient d’augmenter sa fortune de 200 millions, les ouvriers commencent à discuter sérieusement de débrayer pour réclamer des augmentations de salaire. Le salaire est leur seul revenu. Et les gilets jaunes font la démonstration qu’il n’y a que la mobilisation pour se faire entendre.

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