Défenseur des droits : recours en hausse, solutions en panne19/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Défenseur des droits : recours en hausse, solutions en panne

Le rapport annuel 2022 du défenseur des droits est paru. Cet organisme peut être sollicité par tous les usagers en conflit avec des services publics lors de démarches administratives et qui réclament une médiation.

La défenseure des droits constate que ses services ont reçu près de 226 000 sollicitations, 9 % de plus qu’en 2021.

Cela témoigne de l’aggravation de la situation, qui pèse particulièrement sur les personnes vulnérables, démunies devant la numérisation des démarches, mais pas seulement. Le manque de moyens est évident, qu’il s’agisse de relogement, pour lequel la loi Dalo est bafouée en permanence, de la protection de l’enfance, de celle des détenus, et tout particulièrement des difficultés rencontrées par les étrangers.

Les réclamations pour atteintes aux droits des étrangers ont augmenté de 230 % et même de 450 % en Île-de-France. Les modules de prise de rendez-vous en ligne, les démarches simplifiées pour déposer une demande ou un renouvellement de titre de séjour, et le développement de la plateforme nationale du ministère de l’Intérieur : ces trois formes de dématérialisation « sont toutes des atteintes aux droits », selon le rapport. Dans ce domaine, où se combinent le manque de considération pour les travailleurs pauvres en général et le mépris pour les étrangers, on peut compter sur le gouvernement pour accumuler bien d’autres obstacles que la numérisation !

Après un tel tableau, vu les restrictions de crédits à venir, les services publics n’ont pas fini de se détériorer, y compris ceux de la défenseure qui réclame, elle aussi, des moyens pour agir.

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