ArcelorMittal – Dunkerque : grave incident à l’usine19/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal – Dunkerque : grave incident à l’usine

L’usine ArcelorMittal de Dunkerque, située en bord de mer, a eu 60 ans en 2022. Une des plus importantes d’Europe, elle produit jusqu’à 7 millions de tonnes d’acier par an. Mais des installations sont vétustes et les incidents sont très fréquents.

Le 30 mars, le plus gros haut-fourneau de l’usine, le HF4, a percé. Cela a conduit au déversement de 150 tonnes de fonte en fusion, et un incendie, lançant des flammes de 30 mètres de haut, a détruit une partie du bâtiment. Par chance, personne n’était présent à l’endroit où la fonte s’est déversée.

Cela fait des années que les travailleurs et les syndicats alertent sur les risques auxquels ils sont exposés, en raison de la vétusté des installations et du manque de maintenance. Il y a deux ans, la direction a supprimé le métier de surveillant des hauts-fourneaux, en le fusionnant avec la maintenance. Il y a donc moins de travailleurs pour vérifier l’état de l’installation, la chaleur des hauts-­fourneaux et les possibles défauts de fonctionnement.

Les problèmes se multiplient dans le groupe ArcelorMittal, et pas seulement à Dunkerque. Il y a quelques jours, un incident a également eu lieu sur un haut-fourneau de l’usine de Fos-sur-Mer. Le 23 mars, dans celle de Gijon en Espagne, un incendie s’est déclaré dans un haut-fourneau.

Ces dernières années, les profits du groupe Arcelor­Mittal atteignent des records. Encore cette année, il annonce le rachat pour un milliard de ses propres actions pour servir les actionnaires. Tout cela se fait au détriment des salaires et de l’état des installations, qui se dégradent et rendent les conditions de travail de plus en plus dangereuses.

Suite à l’incident à l’usine de Dunkerque, la production est très fortement réduite et cela pourrait durer plusieurs mois. Pour le moment, ce sont les travailleurs de la sous-traitance qui sont les plus directement touchés et subissent, pour certains, la mise au chômage partiel.

ArcelorMittal est responsable de ce grave incident, c’est à lui de payer. Tout le monde doit garder son travail et son salaire entiers.

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