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EPSM de la Sarthe : une réaction salutaire
Jeudi 13 avril, près de 200 soignants de EPSM (Établissement public de santé mentale) de la Sarthe se sont rassemblés.
Ils dénoncent les conditions de prise en charge des patients en attente d’un lit aux Urgences, les conditions de travail auxquelles ils sont soumis et le non-respect de leurs droits aux congés.
Depuis des semaines, la direction envoie des soignants des services ambulatoires en renfort aux Urgences du centre hospitalier pour surveiller des patients qui demandent une prise en charge psychiatrique, en attendant que se libère un lit à l’EPSM.
Les Urgences sont saturées depuis des mois et la direction du centre hospitalier a relégué ces malades dans un patio, qui n’est qu’un simple couloir dans lequel les malades n’ont aucune intimité. Les soignants y sont envoyés seuls ou à deux, au jour le jour, et n’y ont aucun moyen.
Le mécontentement des soignants grandissait donc au fur et à mesure qu’ils étaient désignés par la direction pour aller travailler au patio et beaucoup d’entre eux essayaient par tous les moyens de l’éviter. Finalement, ils ont lancé une pétition pour refuser ces renforts, qui a recueilli plus d’une centaine de signatures en deux jours. Devant la colère grandissante, les syndicats ont appelé au rassemblement du 13 avril, qui a été un succès.
La direction a finalement reculé et annoncé qu’elle cédait sur les renforts. Elle ne fera plus appel aux collègues de l’ambulatoire et mettra une équipe dédiée d’intérimaires à la place, à partir de début mai. Cette solution n’en est pas vraiment une, car non seulement il n’est pas dit que la direction trouve ces intérimaires, et rien ne garantit non plus qu’ils accepteront de rester vu les conditions de travail et d’accueil des patients. Mais surtout, le patio est maintenu, à défaut d’ouvrir des lits d’hospitalisation et d’embaucher en conséquence.
Devant la mobilisation, la direction a néanmoins dû céder sur les renforts et beaucoup de participants ont le sentiment de s’être fait respecter. C’est dans cette voie qu’il faudra continuer, face aux questions auxquelles les travailleurs des hôpitaux sont confrontés, en particulier le manque de personnel et la nécessité d’embaucher massivement !