Espérance de vie : les effets différenciés du Covid19/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2855.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Espérance de vie : les effets différenciés du Covid

L’Observatoire régional de la santé (ORS) d’Île-de-France vient de publier les données précises sur la mortalité de 2020, permettant de juger de l’impact de la pandémie de Covid.

Les chiffres de l’ORS résument la catastrophe sanitaire et montrent qu’elle s’est abattue en particulier sur les quartiers populaires. En Ile-de-France, l’espérance de vie des femmes a reculé de 1,4 an entre 2019 et 2020 ; celle des hommes de 1,8 an. Mais la répartition géographique, qui est le reflet des différences sociales, montre que l’écart d’espérance de vie entre les hommes habitant le département le plus riche de la région, celui des Hauts-de-Seine, et ceux du département le plus pauvre, la Seine-Saint-Denis, s’est accentué : il est passé de 2,6 ans à 3,9 ans.

Les inégalités sociales marquent aussi la mortalité prématurée : c’est ainsi que les démographes et les spécialistes de santé publique nomment les décès survenant avant 65 ans. Les localités où le taux de mortalité prématurée est le plus faible sont les 6e, 7e et 16e arrondissements de Paris ainsi que Saint-Cloud, où résident la bourgeoisie et beaucoup de privilégiés. Par contre ce taux est le pire de la région à Bobigny, Sarcelles et Villeneuve-Saint-Georges, presque exclusivement habitées par des travailleurs.

Les inégalités sociales, et donc géographiques, de santé ne sont pas nouvelles. Elles ont toutefois été accentuées par la pandémie, dont les effets ont été différenciés selon les milieux sociaux. Les pauvres en ont payé le prix fort.

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