Dans les entreprises

Faculté de Jussieu – Paris 5° : la grève Arc-en-Ciel

Mardi 14 septembre, au campus Jussieu de Sorbonne Université, à Paris, les 130 travailleurs du nettoyage, salariés du sous-traitant Arc-en-ciel, se sont mis en grève.

Cela fait suite à la rapide dégradation de leurs conditions de travail ces derniers mois, conséquence de la recherche permanente d’économies par l’université et de la recherche de profits par ce groupe, qui est loin d’être une petite entreprise.

Une des premières mesures du nouveau patron a été de se débarrasser de trente travailleurs en CDD, augmentant la charge de travail pour les 130 restants. Une salariée a par exemple dû nettoyer 176 toilettes en une journée et a fini aux Urgences. La direction envisageait aussi de fractionner la journée de travail.

Les travailleuses et travailleurs, originaires d’une dizaine de pays différents, ont trouvé un langage commun pour répondre à ces attaques, celui de la lutte de classe. Ils se sont mis unanimement en grève, ce qui est une première pour la plupart d’entre eux. C’est aussi une grève pour la dignité, contre les propos méprisants et brutaux de leur chef d’exploitation.

La grève, organisée par la CGT de l’université, est active et met de l’ambiance sur le campus. Les grévistes se retrouvent tous les jours pour faire signer une pétition à l’entrée du campus et manifester dans l’université, derrière une banderole « L’esclavage, c’est fini ». Leur dynamisme est à la hauteur de leur colère.

Les grévistes ont rapidement obtenu le départ du chef détesté et l’examen du problème des nombreuses heures non payées. Ils ont gagné le respect et le soutien de milliers de salariés et d’étudiants de l’université. La grève continue pour les conditions de travail.

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