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Leur société
Le chœur des “cocoricos”
Les sous-marins de Naval Group promis à l’Australie, qui ne seront pas construits, ont pourtant déjà fait couler beaucoup d’encre tricolore.
L’extrême droite et la droite évoquent un Trafalgar et une atteinte à la souveraineté française. Se plaçant sur le même terrain, Mélenchon en appelle à « refuser la caporalisation » vis-à-vis des États-Unis, à quitter l’OTAN et à expulser ses représentants du sol français, même s’il n’a pas (encore ?) osé leur déclarer la guerre.
Le PCF dénonce pour sa part la « mauvaise stratégie de l’industrie de défense française ». Dans son numéro du 17 septembre, L’Humanité déplore ainsi que la France ne dispose pas d’une « véritable autonomie en matière de défense », tout en parlant, du bout des lèvres, de la nécessité d’une désescalade des ventes d’armes et d’une politique de coexistence pacifique.
Quant à la CGT de Naval Group, qui soutient de longue date la production d’armes françaises, elle voit dans ce revirement australien « la démonstration que l’industrie de l’armement en France doit être au service de la défense nationale et ne pas miser sur les ventes à l’étranger ». Ainsi, au lieu de combattre l’État et ses marchands d’armes, les travailleurs de France devraient accepter de se saigner aux quatre veines pour leur permettre de préparer la guerre. Contre qui, au fait ?