FVM – Villers-La-Montagne : Peugeot et Renault responsables de la fermeture28/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2752.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

FVM – Villers-La-Montagne : Peugeot et Renault responsables de la fermeture

L’une des premières usines du Pôle européen de développement créé autour de Longwy, en Lorraine, suite à la crise de la sidérurgie des années 1980 a été liquidée lundi 19 avril. Il s’agit de l’ancienne fonderie Peugeot, la FVM.

127 travailleurs se retrouvent sur le carreau, ils ont en moyenne 51 ans et la moitié a plus de 55 ans. Autant dire qu’ils sont réduits au chômage et à l’inactivité jusqu’à la retraite. C’est révoltant.

Peugeot s’est installé là, avec toutes les aides liées à la reconversion de la sidérurgie. L’usine a eu jusqu’à 600 salariés qui produisaient des carters de moteurs et de boîtes de vitesses. Puis en 2002, PSA a revendu la fonderie au groupe ­Manzoni-Bouchot, pour ensuite baisser ses commandes. Elle a été reprise cinq ans plus tard par le groupe Arche.

En 2015, Arche a décroché un contrat, cette fois avec Renault, devenu son seul client. Renault a réduit à son tour les commandes et le groupe Arche est entré en liquidation. Il ne restait que 216 salariés : 30 travailleurs en fixe et 21 intérimaires ont perdu leur emploi en 2017. La FVM a alors été reprise par Jinjiang, le troisième groupe chinois de l’aluminium. Ce nouveau propriétaire, comme les autres, n’a pas fait les investissements promis. Au final, la FVM a été placée en redressement judiciaire en juillet 2019 pour être totalement liquidée aujourd’hui.

Le sort de la FVM est celui de bien des fonderies qui, comme de nombreux sous-traitants de l’automobile, finissent de reprise en reprise par être liquidées. Les pouvoirs publics sont complices, ils accompagnent les grands groupes et l’intervention des petits requins qui peu à peu vident les caisses des entreprises qu’ils affirment vouloir sauver.

Les trusts de l’automobile saignent leurs sous-traitants qui saignent l’emploi. Ils accusent la transition énergétique et le passage à la voiture électrique mais mènent une politique délibérée de pression sur les ouvriers de leurs usines et sur les sous-traitants pour faire, quoi qu’il arrive, le maximum de profits.

La crise de l’automobile est celle du capitalisme. Pour ne pas la payer, la seule voie pour les travailleurs est d’imposer l’arrêt total des licenciements et la répartition du travail entre tous sans baisse des salaires. On ne fera pas la guerre au chômage, sans faire la guerre au patronat.

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