Élections régionales : faire entendre le camp des travailleurs28/04/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/04/P16_liste_Grand-Est_C_LO.jpg.420x236_q85_box-66%2C0%2C734%2C376_crop_detail.jpg

Élections régionales

Élections régionales : faire entendre le camp des travailleurs

Lutte ouvrière sera présente aux élections régionales dans le Grand Est avec une liste conduite par Louise Fève, cheminote à Strasbourg.

Illustration - faire entendre le camp des travailleurs

La crise sanitaire est marquée, comme partout, par l’incurie des autorités. Faute de personnel, les soignants doivent faire face à l’afflux de patients dans des conditions épuisantes, avec des journées à rallonge, des mutations express dans des services de réanimation improvisés… tout ça parce que l’argent de l’État va aux riches, aux capitalistes et à la finance.

Médecins et personnel soignant ont dû mener la guerre contre le virus sans armes, sans gel, sans masques, sans lits de réanimation, sans tests, et font face aujourd’hui à l’insuffisance des vaccins. Au CHRU de Nancy, par exemple, ces deux dernières années, 275 postes ont été supprimés et 81 lits ont été fermés.

Si les soignants galèrent, si la population subit de plein fouet l’épidémie, il y a les gagnants, comme Biosynex à Illkirch, qui produit entre autres des tests PCR et des tests sérologiques. En 2020, l’entreprise a multiplié par plus de quatre son chiffre d’affaires et par trente ses bénéfices, qui sont passés de 1,1 million d’euros à 31,4 millions en 2019 !

De l’argent, il y en a dans les caisses du patronat. L’argent public va au privé. Ainsi, dans le ferroviaire, la région Grand Est est en avance… pour la privatisation du chemin de fer ! Plusieurs lignes doivent être confiées à de nouvelles entreprises privées. Autant dire que leur objectif sera le profit avant le transport. Comme cadeau de bienvenue aux capitalistes du rail, la région mettra le matériel roulant à disposition des entreprises qui décrocheront le marché. Pour les lignes du réseau transfrontalier, la région a même passé commande de 30 rames pour un montant de 375 millions d’euros, dont l’usage ira à une entreprise privée.

Alors, la pandémie finira par être vaincue, mais la société capitaliste, elle, sera toujours là et la guerre sociale contre les travailleurs se poursuivra. Le fabricant de soupes bien connu Knorr, installé à Duppig heim en Alsace, licencie 261 embauchés et des dizaines d’intérimaires et de sous-traitants se retrouvent sur le carreau. En Lorraine, la fonderie FVM de Villers-La-Montagne ferme aussi ses portes : 127 travailleurs avec une moyenne d’âge de plus de 51 ans se retrouvent sans emploi. Les travailleurs d’Azur Production, une usine du groupe Lapeyre, sont également menacés parce que Saint-Gobain, le propriétaire de Lapeyre, veut s’en débarrasser et sous-traiter les suppressions d’emplois à un groupe financier, ­Mutares, qui n’a qu’un seul projet : presser l’argent de Lapeyre comme on presse un citron, et jeter le reste après. Pour se défendre contre le chômage, les travailleurs doivent imposer le partage du travail entre tous sans baisse de salaires et l’arrêt de toute suppression d’emploi.

Les travailleurs ont fait face à la crise sanitaire avec les moyens du bord. Ils géreraient bien mieux la société que les capitalistes et les gouvernants qui les servent. Ce sera le sens du vote pour les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs ».

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