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- Lutte ouvrière n°2752
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Pollution du canal de l’Escaut : Tereos coupable, État complice
Il y a un an, un bassin de rétention de la sucrerie Tereos près de Cambrai se déversait dans l’Escaut. Les substances organiques issues du nettoyage des betteraves tuaient 90 % des poissons et se répandaient jusqu’en Belgique.
Ce n’est pas la première fois qu’un accident de ce type se produit, mais là les dégâts ont été immenses. Un rapport commandé par le ministère de la Transition écologique déplore « le manque de réactivité et de coordination des pouvoirs publics ». C’est une mauvaise blague car, à l’époque de l’accident, tous les pêcheurs des environs avaient pris des photos de poissons morts, en remontant jusqu’à la sucrerie. Des habitants des environs, ayant subi eux-mêmes des dégâts des eaux suite au déversement du bassin de rétention, désignaient clairement Tereos. Et qu’ont fait les pouvoirs publics pendant des jours ? Niant l’évidence et les témoignages, ils ont affirmé qu’aucun lien avéré n’existait entre la pollution et Tereos. Ils protégeaient les dirigeants de Tereos et laissaient de fait se propager la pollution.
Le préfet du Nord évoque maintenant une amende de 75 000 euros qui pourrait être infligée à Tereos, une somme dérisoire pour le troisième groupe sucrier mondial et son chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros. Non seulement les dirigeants de Tereos ne sont guidés que par le profit… mais les responsables de l’État sont là pour les protéger !