Cité Allende – Saint Denis : les locataires se mobilisent28/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2752.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Cité Allende – Saint Denis : les locataires se mobilisent

À la cité Allende, à Saint-Denis, les locataires ont engagé une bataille contre Logirep, un bailleur privé dit « social », pour des surfacturations d’eau. Suite à des changements de compteurs, une grande partie des 530 locataires ont reçu des factures incompréhensibles et aberrantes, réclamant des sommes allant jusqu’à plus de 6 000 euros.

Cela a suscité l’indignation des habitants. Dans cette période où ils sont particulièrement touchés par le chômage et la baisse de leur niveau de vie, de telles factures d’eau peuvent faire basculer certains dans la misère.

Dans un premier temps, les locataires ont demandé des explications à Logirep qui leur impute en quelques mois des centaines de mètres cubes d’eau. Avec humour, certains ont ajouté que leur appartement n’hébergeait ni jacuzzi, ni future piscine olympique. Mais, peine perdue, les responsables de Logirep – quand ils étaient enfin joignables – n’avaient qu’un mot à la bouche : « Payez ! »

L’Amicale des locataires ayant disparu il y a plusieurs années, la protestation est partie de deux locataires qui ont apposé des affiches et appelé à des réunions. La première a regroupé huit personnes et la seconde, où le collectif Allende a été créé samedi 10 avril, quarante personnes.

Samedi 17 avril, une cinquantaine de résidents et de soutiens ont participé à l’assemblée générale qui s’est déroulée dans une des cours des bâtiments, Logirep refusant l’accès au local commun. Des résidents référents se sont inscrits dans chaque bâtiment pour récupérer les dossiers des uns et des autres. Une délégation de quatorze locataires a été élue pour rencontrer les responsables de Logirep qui, inquiets de cette mobilisation, ont daigné enfin répondre en demandant une rencontre avec le collectif. Puis les locataires ont réalisé un atelier banderoles qu’ils ont l’intention d’installer à leurs fenêtres et partout dans la cité. Dimanche 18 avril, l’atelier banderoles a continué et un comité d’organisation réunissant dix-huit personnes s’est mis en place. Il va vraiment falloir que Logirep refasse ses calculs de charges.

Partager