Vaccination : toujours plus vite… mais lentement28/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2752.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vaccination : toujours plus vite… mais lentement

Le gouvernement ne cesse de déclarer que la vaccination va s’accélérer. Il compte pour cela sur l’arrivée du vaccin Janssen, autorisé depuis samedi 24 avril. Mais il faut vaincre, explique-t-il, la méfiance suscitée par l’AstraZeneca, qui représentait l’un des piliers de son plan de vaccination.

Le gouvernement multiplie aujourd’hui les campagnes de communication pour rassurer la population, mais il a lui-même contribué à alimenter ces craintes en suspendant l’utilisation de ce vaccin pendant plusieurs jours. En outre, quelle que soit la cause défendue, aussi juste soit-elle, le gouvernement ne peut être qu’un très mauvais avocat car tout le monde a en tête les mensonges accumulés, à propos des masques par exemple, à chaque fois qu’il a cherché à s’exonérer de ses responsabilités.

Le planning des vaccinations prévoit que chaque jour environ 25 % des injections devraient être faites avec AstraZeneca. Et les vaccins AstraZeneca et Janssen représentent plus du tiers des doses que la France est censée recevoir durant les deux mois d’avril et de mai. Si ces vaccins sont moins utilisés, le gouvernement ne pourra pas atteindre ses objectifs de vaccination.

Mais la méfiance à l’égard de l’AstraZeneca ne suffit pas à expliquer la lenteur de la vaccination. Si seulement 14,3 millions de personnes en France ont reçu au moins une injection, c’est du fait de la pénurie de vaccins. Pour le moment, le nombre de personnes cherchant à se faire vacciner est toujours supérieur au nombre des doses disponibles. Le gouvernement est ainsi dépendant du bon vouloir des laboratoires pharmaceutiques, qui fixent les rythmes auxquels ils produisent et livrent les vaccins.

Si la méfiance vis-à-vis de certains vaccins existe, pourquoi ne pas produire en quantité suffisante ceux qui sont jugés les plus sûrs pour que tout le monde puisse en bénéficier ? Ce bon sens se heurte au mur de la propriété privée des moyens de production. Les brevets donnent le droit aux laboratoires de garder secrète la composition des vaccins et d’être seuls à les produire.

En attendant, des gens meurent du Covid-19 alors que des vaccins jugés efficaces existent parce que, dans la société capitaliste, l’industrie pharmaceutique, comme toutes les autres activités, doit d’abord servir, non à soigner, mais à produire des profits.

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