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Leur société
Assurance chômage : des milliers de manifestants contre la réforme
Vendredi 23 avril, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans toute la France contre la réforme de l’assurance chômage.
Les manifestants étaient 600 à Lille et à Lyon, 500 à Nancy et Besançon, plusieurs milliers à Paris… Partout, les cortèges organisés par les syndicats CGT et SUD, des associations ou des collectifs ont rassemblé des intermittents du spectacle et des travailleurs saisonniers empêchés de travailler depuis près d’un mois, comme les travailleurs de la restauration, de l’hôtellerie, de l’événementiel. Des travailleurs précaires et des chômeurs s’y sont joints, mais aussi des salariés menacés de licenciement, comme les travailleurs de Renault Lardy.
À Paris, le cortège était vivant et dynamique. Les manifestants ont été accueillis à Bastille par un chœur composé de chanteurs professionnels. Fonctionnaires, en CDI ou précaires, tous se savent menacés, qui par la réforme de l’assurance chômage, qui par les attaques de Bachelot contre les troupes permanentes. Les travailleurs du spectacle, qui constituaient la majorité des manifestants, ont exprimé leur exaspération d’être empêchés de travailler depuis près d’un an. De nombreux artistes ont basculé dans la misère ou la précarité, et beaucoup dans la dépression.
La situation est d’autant plus difficile qu’on n’en voit pas le bout. Ces travailleurs ont l’impression de servir de prétexte au gouvernement qui, dans la lutte contre l’épidémie, ferme les lieux culturels, tout en laissant circuler le virus dans les usines et les transports en commun. Tout le monde était content de se retrouver pour manifester, exprimer sa colère mais aussi chanter, jouer, danser dans le cortège, où l’on trouvait des fanfares, mais aussi des acrobates, des échassiers, des marionnettistes, des chanteurs, musiciens, comédiens... Comme le disait une jeune infirmière, choriste amateur venue chanter dans le chœur d’arrivée : « Ça fait un an que je ne fais que travailler, là, chanter avec vous, tous ensemble, j’ai l’impression de revivre... »