Finances publiques – Paris : face à l’épidémie28/04/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/04/P12-1_Finances_publiques_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C99%2C681%2C483_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Finances publiques – Paris : face à l’épidémie

Au bout d’un an de pandémie, la situation aux Finances publiques de Paris peut se résumer ainsi : mesures insuffisantes contre le Covid-19, absence de moyens pour faire du télétravail, vol de congés en 2020, pertes d’emplois en continu.

Illustration - face à l’épidémie

Ainsi, au centre du 6e arrondissement place Saint-Sulpice, dans lequel plus de 450 agents travaillent, c’est le troisième épisode de cluster depuis septembre 2020. Cette fois-ci, plusieurs services ont été fermés temporairement, mais le virus circulant dans tout le centre, syndicats et personnel ont demandé la fermeture pour stopper la chaîne de contaminations, ce qui leur a été refusé. Dans le service départemental de l’Enregistrement, les trois quarts des agents ont été contaminés depuis septembre, soit plus d’une quinzaine. Pourtant, malgré ces contaminations répétées, la direction n’améliore pas la prévention en refusant de distribuer du gel hydroalcoolique et des lingettes désinfectantes à chacun des employés, et d’installer des plexiglas supplémentaires. Ce n’est que récemment qu’un responsable a déclaré : « Je cède à la demande des syndicats, on va installer des plexiglas. »

Si les conséquences n’ont pas été aussi graves dans tous les centres des Finances publiques, les directions ont fait souvent le contraire de ce qu’elles annoncent. Par exemple, pour le télétravail, la DGFIP décline le discours officiel : le maximum doit être fait dans ce domaine. La réalité est différente. Selon le bon vouloir des chefs de service, on peut y être forcé ou, au contraire, être contraint à venir sur site.

Des services entiers sont en télétravail et d’autres presque pas, sans raison particulière. Parfois, des chefs sont en télétravail mais obligent les employées à venir car leur présence est indispensable… et ce sont les plus mal payées. Dans les faits, le développement de ce mode de travail s’est heurté à des problèmes matériels. L’administration était incapable de fournir les ordinateurs portables, d’installer les logiciels et les protections nécessaires, il a donc fallu parfois attendre décembre pour avoir le matériel adéquat et passer en télétravail.

Aux Finances aussi, des jours de RTT, de congés ont été confisqués d’office pour « compenser » les journées de travail perdues lors du premier confinement du fait, non des agents, mais de la pénurie d’ordinateurs portables. Entre un et douze jours de congés ont été volés en fonction du nombre de jours confinés et de l’appréciation bienveillante ou pas du chef de service.

La galère est aussi pour les usagers, surtout les plus modestes et tous ceux qui manient avec difficulté Internet. D’ailleurs, dernière mesure en date : tous les services d’accueil, déjà très réduits, sont fermés au public tous les après-midis jusqu’au 30 juin.

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